Quand le jazz a commencé à prendre racine à Kinshasa, c’était essentiellement avec des instrumentistes, surtout les guitaristes. Les concerts mensuels de jazz au Centre Wallonie-Bruxelles et le festival annuel étaient suivis avec intérêt par le public, mais il manquait encore un maillon pour parfaire la communion avec le grand public kinois : le chant et les chanteurs.

A cause de la barrière de la langue (anglaise) et des difficultés particulières au chant, notamment les notes tendues et l’improvisation, les orchestres se contentaient d’exposer le thème puis d’improviser avec l’instrument.

C’est alors que le Music Club de Kinshasa, l’asbl qui promouvait le jazz en collaboration avec le Centre Wallonie-Bruxelles et le Centre Culturel Américain eut l’idée de créer une chorale qui ne ferait que le chant de jazz et rien que le chant jazz à quatre voix. La contraction de jazz a cappella donna au groupe son nom de Ja’Cappella.

Son répertoire compte aujourd’hui une douzaine de standards de jazz traduits en lingala : Summertime (Semaled), Fly Me to the Moon (Kumba nga na lola), In the Still of the Night (Na kimia ya butu), Plenty Good Room (Esika eza), etc. Le groupe a participé à trois éditions du festival de jazz de Kinshasa et livré des concerts à travers la ville.